Ce qu'on ne vous dira jamais sur l'entrepreneuriat

Dans cet article, je vais vous dire tout ce qu’on ne vous dira jamais sur l’entrepreneuriat et il y en a croyez-moi !


Le contenu de cet article, vous ne le voyez pas ou très peu sur les réseaux sociaux, ni ailleurs, et pourtant, croyez-moi, il existe.


Ce n’est pas parce que vous ne le voyez pas qu’il n’existe pas, au contraire. C’est juste que ce contenu n’est pas très beau à voir, il n’est pas très "Instagrammable" ou "LinkedInable" et donc, on ne le publie pas.

L'obsession de l'argent dans l'entrepreneuriat

Si, au final, notre objectif est de sortir de la "rat race" du salariat, on tombe dans la "rat race" de l’entrepreneuriat.


En tout cas au moins le temps que notre business se développe et prenne un rythme de croisière. Parce qu’en se lançant, peu importe notre objectif de rémunération (avoir juste assez pour vivre ou bien être dans l’abondance), on court vers la liberté financière et on rentre dans une nouvelle "rat race".


Le problème que l’on partage toutes et tous, c’est qu’on a tous besoin d’argent pour vivre ! C’est comme ça, c’est la vie, c’est notre vie, à moins de vivre à contre-courant de notre société.


On a au moins un objectif en commun, qu’on poursuit toutes et tous peu importe notre condition sociale, notre niveau d’études ou encore la taille de notre business, c’est d’avoir encaissé suffisamment de chiffre d’affaires pour pouvoir payer nos factures, pour pouvoir faire vivre notre entreprise et pouvoir vivre, nous, en tant qu’individu.

Une constante remise en question

Dans tous les choix que l’on peut faire, dans toutes les décisions que l’on peut prendre, on se remet systématiquement en question.


Même si on réussit dans notre business, même si toutes les stratégies qu’on applique au quotidien pour générer de l’activité dans notre entreprise sont payantes et font que l’on développe notre business, on se remet systématiquement en question.


Et pour moi cette remise en question constante provient de plusieurs facteurs :


- une part de nous n’a pas confiance en soi, aussi infime qu’elle puisse être, on a toujours un moment où on va venir douter de soi ;


- il y a aussi cette recherche constante de la perfection. On veut un rendu parfait pour nos clients, pour notre business, convaincus que si on a mis un "S" en trop à un mot d’un de nos e-mails promotionnels, tout le monde va s’en souvenir pendant 50 ans alors qu’en réalité, tout le monde s’en fiche.


- et puis on est toutes et tous guidés par cette petite peur qu’on a tous en nous. Parce qu’on le sait : quand on est entrepreneur, on n'a aucune sécurité, et cela même dans le salariat parce que la sécurité à laquelle on pense dans le salariat est illusoire (la sécurité de l’emploi et du salaire à la fin du mois).


Dans l’entrepreneuriat, on n'a aucune illusion là-dessus : la sécurité n’existe pas.


Si demain quelqu’un invente un nouveau concept de services ou un nouveau produit qui va détruire un marché complet, on ne pourra rien y faire et on ne l’aura pas forcément vu venir.


Tout ce maelstrom de choses, de ressentis, d’émotions va faire que l’on va se remettre constamment en question.


Attention, je ne dis pas que ce sont les montagnes russes émotionnelles tous les jours, je dis juste qu’on réfléchit constamment.


Et ceci, je le partage avec d'autres entrepreneurs qui disent (comme moi) que notre cerveau n’est jamais en mode "OFF". C’est vrai. On est entrepreneur 7j/7 et 24h/24. C’est vrai aussi.

Nous ne sommes pas libres

Lorsqu'on est en phase de création de son entreprise, on s’imagine être libre une fois qu’on est installé : libre de nos propres choix, de nos propres décisions, de nos propres actions. C’est vrai.


Mais on est aussi notre pire ennemi. Et en réalité, si effectivement on est libre au regard des actions, des choix, des décisions, nous devenons nos propres chaînes.


Laissez-moi vous raconter une anecdote personnelle : quand je me suis lancée avec ADNEA, je me suis dit, au moment où j’étais en train de créer mon business, que j’allais pouvoir travailler de n’importe où et comme je le voudrais, que j’allais pouvoir commencer le matin à l’heure que je voudrais et prendre une après-midi de libre quand j’en avais envie ou besoin, partir en week-end sur un coup de tête et prendre bien plus que 5 semaines de congés.

Sauf que tout ça, c’est ce que je m’étais imaginé. Il y a des entrepreneurs qui arrivent à le faire et je les félicite, mais ils représentent une infime minorité qui arrive à prendre des libertés sans aucune culpabilité.


Parce que notre propre chaîne, ce qui fait que nous ne sommes, en réalité, pas libres, c’est notre culpabilité.


Personnellement, si je prends une après-midi en pleine semaine, je suis rivée sur mon téléphone de peur de manquer quelque chose d’important dans mon business. En vacances, impossible pour moi de décrocher : je travaille au moins une heure par jour et ensuite seulement, je m'accorde la possibilité de profiter de ma journée de vacances sinon, je ne me sens pas bien.


Ce sentiment là ne prévient pas. Jamais je n’aurais pensé réagir ainsi. Et pourtant… J’aurais bien aimé qu’on me le dise avant…

On ne fait pas ce qu'on veut

Là aussi, on s’imagine en train de vivre de notre passion, de faire tous les jours des choses qu’on aime et de prendre du plaisir à travailler tout le temps.


NON.


Quand on est entrepreneur, il y a un paquet de choses, de tâches, qui nous incombent et qu’on n’a pas forcément envie de faire.


Et ces choses-là, typiquement, sont celles qui ne font pas partie de notre cœur de métier et donc que l’on pourrait déléguer. Mais parce qu’on n’en a pas forcément les moyens financiers ou parce qu’on n’a pas trouvé le salarié ou le prestataire à qui les déléguer et bien on les réalise nous-mêmes.


Personnellement, j’ai plein de tâches que je n’aime pas faire dans mon quotidien d'entrepreneure. Je n’aime pas faire du montage de vidéos ou encore du montage de podcast.

Mais je le fais quand même parce que je n’ai pas encore trouvé un collaborateur ou un prestataire qui me convienne et à qui je pourrais déléguer cela.

Et puis aussi parce que je ne suis pas assez structurée dans mon business pour intégrer des tournages à dates fixes.


J’organise mes journées en fonction de mon énergie du jour pour vraiment donner le meilleur de moi-même. Je travaille seule donc je peux me le permettre, mais je ne peux pas demander à un collaborateur ou un prestataire externe freelance de se caler sur mon énergie du moment pour réaliser la tâche déléguée.

La chance n'existe pas

Dans la majeure partie des situations business, la réussite est un mélange de travail et de probabilités. Donc des éléments que l’on maîtrise.


La chance, elle, on ne la maîtrise pas et ça, ça représente une infime partie de notre réussite.


Pour vous donner un exemple, la chance c’est par exemple un concurrent qui cesse son activité. Vous ne maîtrisez pas le business de vos concurrents, vous n’y êtes pas aux commandes et lorsqu’il l'arrête, vous récupérez tout ou partie de ses parts de marché. Cette situation, c’est de la chance.


Mais le reste du temps c’est du travail. Parfois acharné.


Et des probabilités, c’est-à-dire une évaluation du risque que, ce que vous mettez en place, portera ses fruits ou pas, une évaluation de la possibilité que telle stratégie de communication va doper votre visibilité et vous ramènera plus de chiffre d’affaires, etc.

L'argent ne résoudra pas les problèmes

Il est évident que l'argent améliore grandement la qualité de vie, le confort de vie, etc.


Mais pour autant, il ne fera pas disparaître vos problèmes de fond. Il va les atténuer parce que l’argent que vous gagnez fera que vous allez faire plus ou moins de concessions pendant plus ou moins de temps, mais les problèmes resteront, c'est une certitude.


Si vous faites un travail que vous n’aimez pas, ce n’est pas l’argent qui va faire que vous allez l’aimer. Il va l'atténuer mais pour autant vous n’allez pas non plus tomber "in love" de votre job, tout ça parce que vous gagnez bien votre vie en le faisant.


Et c’est pour cette raison-là, entre autres, qu’on vous bassine, un peu partout, avec le pourquoi.


Parce que c’est en trouvant votre pourquoi que vous allez vous sentir aligné(e) dans votre activité et c’est ça qui résoudra notamment votre problème de « je veux faire un boulot qui me plait au quotidien, dont j’ai vraiment envie ». Ce n’est pas l’argent.

Une fois que notre business tourne, les problèmes sont encore présents

Nous vivons dans cette espèce d’illusion que si notre business tourne, qu’on a de l’argent, par conséquent, on n'a plus de problèmes.


Un peu comme quand on est devant son armoire le matin en train de choisir sa tenue du jour et qu’on se dit : « avec ces chaussures que j’ai vu dans ce magasin, j’arriverai à porter toutes les tenues possibles qui sont dans mon armoire, c'est sûr ».


Mais non, ce n’est pas vrai. Je suis sûre que ces chaussures vous les avez achetées et qu’au final, vous remettez toujours encore les mêmes vêtements le matin.


Dans votre business c’est pareil : une fois qu’il tourne, malheureusement on doit encore gérer des problèmes.


Pas les mêmes, on est d’accord là-dessus mais d’autres problèmes, qui sont à un autre niveau, plus avancé. Et c’est ok.

Ecrit par

Lucille Misslin

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